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Connaissez-vous ces anecdotes sur le thé ?

Découvrez dix anecdotes sur le thé pour en savoir toujours plus sur votre boisson préférée !

Amateurs de thé ? Vous en consommez par toutes les saisons, qu’il pleuve, qu’il neige ou que le soleil brille de mille feux ? Vous adorez en apprendre toujours davantage sur son histoire, ses légendes, ses subtilités et sa culture ? Dans ce cas, bienvenue chez Thé-Passion !

10 Anecdotes sur le thé

Au fil de nos articles de blog, nous tentons chaque mois de vous partager nos connaissances, et de vous transmettre notre passion pour cette boisson millénaire. Or, cet été, nous avons décidé de vous proposer un petit jeu !  En cette saison de légèreté et de décontraction, nous voulions vous inviter à tester votre savoir. Alors, êtes-vous prêt à découvrir si vous êtes réellement un fin connaisseur de thé ? Répondez à ce questionnaire et apprenez-en toujours davantage sur le précieux breuvage ambré !

Que l’esprit de Shen Nong soit avec vous !

1/ Comment le thé est-il arrivé en Russie ?

Pour le savoir, il nous faut nous replonger dans la Russie du XVIIème siècle.

Le thé fait son entrée à la cour impériale de Russie en 1638 sous le règne de Michel III. Lors d’un échange, le tsar offrit de précieuses fourrures au Khan Altyn de Mongolie. Il reçut en échange… des caisses contenant des kilos de thé !

Qu’elle ne fut pas sa surprise ! Lui qui ne connaissait pas cette boisson, en fut tout d’abord froissé. Mais le Khan dépêcha au plus vite un émissaire à ses côtés, qui lui enseigna les secrets de la préparation du thé. Conquis, le tsar en fit profiter sa Cour, qui bientôt, consomma du thé en grande quantité comme une boisson médicinale.

Les marchands s’emparèrent alors bien vite de l’aubaine et propagèrent ce breuvage miracle au sein du peuple. Depuis toujours, les russes avaient en effet pour coutume de consommer de l’eau chaude, parfumée de miel et d’épices. Cela leur permettait d’affronter le froid mordant qui sévit lors d’hivers longs et rigoureux.

Le Skipeïnik et le Samovar

Pour ce faire, ils utilisaient un Skipeïnik. Il s’agissait d’une sorte de réservoir d’eau doté d’un tuyau, et qu’ils faisaient chauffer sur des braises. Il est à l’origine du Samovar que nous connaissons aujourd’hui. Ce dernier vit le jour en 1730 et propose une façon unique de préparer le thé. Son nom signifie « qui bout toute l’année ». Le récipient principal, dans lequel l’eau est portée à ébullition, est surmonté d’une petite théière. Celle-ci renferme ce que l’on nomme de la liqueur de thé, c’est-à-dire du thé très fortement concentré.

Selon le goût de chacun, la liqueur de thé est préalablement servie dans une tasse, avant d’être allongée avec de l’eau chaude. Cela permet d’obtenir un breuvage plus ou moins fort en goût.

2/ En quoi le thé à la menthe doit-il son apparition à une guerre ?

Comment le thé s’est-il frayé un chemin depuis les hautes montagnes chinoises jusqu’aux dunes marocaines ? Pour le savoir, il nous faut remonter au milieu du XIXème siècle. De 1853 à 1856, une guerre éclate entre l’Empire russe et une Alliance constituée de la France, du Royaume-Uni, de l’Empire Ottoman et du Royaume de Sardaigne. Ce conflit sera connu dans l’Histoire sous le nom de Guerre de Crimée.

Les navires britanniques sont alors contraints de stationner à Gibraltar. Cette enclave anglaise en terre ibérique donna son nom au célèbre détroit fermant la Méditerranée sur son flanc Occidental. La flotte anglaise fait donc face aux côtes marocaines. La situation est idéale pour débuter un commerce florissant.

Du thé est tout d’abord vendu au Sultan et à son entourage, et le succès ne se fait pas attendre. En effet, les marocains avaient pour coutume de déguster, en hiver, de la menthe infusée dans de l’eau chaude ou encore de l’absinthe. Il fut donc tout naturel d’y ajouter quelques feuilles de thé vert aux vertus antioxydantes et stimulantes. Dès 1856, un traité de commerce est signé, marquant le début d’une belle histoire entre le Maroc et le thé. Aujourd’hui, près de trois kilos y sont consommés annuellement par habitant, notamment du thé vert et du Gunpowder.

3/ Quel fait peu commun a conduit à la culture du thé à Ceylan ?

Si le Sri Lanka est aujourd’hui l’un des principaux exportateurs de thé au monde, rien ne l’y prédestinait. Cette île, nommée Ceylan jusqu’en 1972, fut tout d’abord occupée par les Portugais au XVIème siècle. Elle passa ensuite sous commandement hollandais et enfin britannique à la fin du XVIIIème siècle. La culture du café y était alors extrêmement florissante, faisant de ce territoire une véritable manne.

Or, au milieu du XIXème siècle, un champignon parasite se mit à décimer les caféiers, réduisant à néant les espoirs de richesse des planteurs. Impossible de replanter des arbres, la terre était infestée. Loin de se décourager, un écossais du nom de James Taylor, décida d’y acclimater des théiers venus d’Inde et de Chine. Le pari était osé mais il réussit ! Bientôt, l’île de Ceylan se couvrit de Camellia Sinensis et les affaires reprirent.

Bien inspiré, le célèbre Sir Thomas Lipton acquit des plantations en 1890. Il confectionna alors son propre thé, qu’il vendit aux consommateurs de façon directe. Marketeur de talent, il connut un franc succès grâce à des slogans percutants tels que « De la plantation à la tasse ». Une telle promesse ne manqua pas de conquérir le cœur des amateurs de thé, à la recherche de produits authentiques.

4/ Quelle révolution a le goût du thé ?

Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, les caisses de la Couronne britannique sont vides. La guerre de Sept ans a en effet ruiné le pays, laissant les finances exsangues. Cherchant de toute part des subsides, le roi George III décide d’augmenter substantiellement les taxes dans les colonies. Le thé, très fortement consommé dans le Nouveau Monde, subit l’une des taxes les plus lourdes. Il cristallise alors les tensions entre colons et londoniens.

Le Stamp Act de 1765 et le Townsheds Act de 1767 sont particulièrement décriés car non constitutionnels. En effet, les colons n’étant pas représentés au Parlement, ils refusent d’être taxés, revendiquant le principe du No Representation, No taxation inscrit dans la Constitution.

John Hancock, célèbre protestataire, organise un boycott du thé vendu par la Compagnie anglaise des Indes Orientales. Il s’attaque ainsi au bras armé des Îles britanniques dans les colonies. La contrebande s’organise, et les finances anglaises sombrent brutalement. En riposte, le Gouvernement proclame le Tea Act, qui exonère la Compagnie anglaise des Indes Orientales de taxes. Elle devient alors plus compétitive que les marchands indépendants, et même les contrebandiers. La colère gronde.

Le Boston Tea Party

Elle éclate le 16 décembre 1773 quand trois navires britanniques mouillent dans le port de Boston, chargés de thé. Le gouverneur, Thomas Hutchinson, leur interdit de repartir sans avoir déchargé leur précieuse cargaison. Or, à la tombée du jour, soixante hommes appelés les « Fils de la Liberté », montent à bord, grimés en amérindiens. Ils ouvrent alors les tonneaux et jettent les caisses de thé par-dessus bord.

Cet événement, est resté célèbre dans l’Histoire sous le nom de Boston Tea Party. Il est l’un des moments les plus marquants de la révolution américaine, qui aboutira à la guerre d’indépendance trois années plus tard.

5/ Comment un Sir anglais révolutionna-t-il le petit-déjeuner ?

Qui n’a pas (bien) débuté sa journée en se délectant de l’un des thés les plus populaires de par le monde : le fameux Earl Grey ? Mais connaissez-vous vraiment son origine ?

De nombreux récits entourent la création de cette recette reconnaissable entre toutes. Nous allons vous partager ici celle qui nous paraît être la plus juste.

L’invention du Earl Grey

Nous sommes en Angleterre, dans la première moitié du XIXème siècle. Le Comte Charles Grey (« Earl Grey » en anglais) est un grand amateur de thé, à l’instar de nombre de ses compatriotes. Or, un jour, il reçut un cadeau peu ordinaire : une bergamote. L’agrume était alors très peu connu sous nos latitudes, et voilà notre Comte bien perplexe. Ne sachant qu’en faire, il décide d’en découper une tranche et de la plonger dans sa tasse de thé noir. La magie ne tarda pas à opérer !

Devenu Premier Ministre de Grande Bretagne en 1830, la recette se popularisa. Twinnings fut le premier à la commercialiser, mélangeant du thé de Chine, de Ceylan et de Darjeeling. Il y ajouta une pointe de Lapsang Souchong pour ses arômes puissants et légèrement fumés.

Toutefois, une rivalité voit rapidement le jour avec Jacksons of Piccadilly qui proclame avoir reçu la recette de la main du Comte lui-même. Aujourd’hui, cette opposition existe toujours, bien que les deux entreprises soient à présent sous l’égide d’un même groupe.

6/ Pourquoi ajouter un nuage de lait dans votre tasse de thé ?

Pour les puristes, il s’agit là d’une hérésie. Et pourtant, cette habitude est très largement répandue, voire appréciée de beaucoup. Mais qui fut la première personne à déguster son thé avec un nuage de lait ? Pour le savoir, nous devons quitter les terres britanniques et nous rendre… en France !

Le thé y fait une entrée remarquée au cours du Grand Siècle (XVIIe siècle), conquérant de nombreux et illustres adeptes. Mazarin, Madame de Sévigné et Scarron en furent les plus célèbres. Devant un engouement grandissant et des intérêts économiques patents, Louis XIV demanda à Colbert de créer la Compagnie Française des Indes Orientales. Ce fut chose faite en 1664, où l’on créa le port de Lorient pour en établir le siège. À cette époque, l’orthographe exacte était L’Orient. L’ambition de cette ville du Morbihan était donc sans équivoque.

À la même époque, Madame de la Sablière, haute dame de la Cour, était une grande amatrice de thé. Or, cette esthète fortunée possédait des services en porcelaine d’une extrême finesse et d’une grande beauté. C’est là que résidait tout son malheur. La chaleur de l’eau de sa boisson favorite brisait ses tasses aussitôt servies. Dès lors, elle eut l’idée de déposer quelques gouttes de lait tiède au fond de ces dernières, afin d’amoindrir le choc thermique provoqué par le service du thé. Elle protégea ainsi ses précieuses porcelaines et initia une façon toute nouvelle de consommer sa boisson fétiche. Astucieux !

7/ Qui a eu l’idée frappée d’inventer le thé glacé ?

En ces jours de fortes chaleurs, quoi de plus délicieux qu’un bon thé glacé, aussi savoureux que désaltérant ? Mais savez-vous que le thé ne fut pas toujours consommé ainsi ? En effet, si cette boisson fait aujourd’hui florès chez les petits comme chez les grands, elle ne fit son apparition que tardivement dans l’Histoire du thé.

Il faut en effet attendre le début du XXème siècle pour pouvoir savourer un thé glacé. Nous sommes à l’Exposition universelle de Saint Louis en 1904. La chaleur est écrasante et les badauds déambulent de stand en stand, accablés et suffocants. Richard Blechynden, commerçant de thé américain, se désespère. Si le mercure ne daigne pas redescendre, c’en est fini de ses affaires sur l’Exposition. Personne ne s’arrête en effet à son échoppe, où fume l’eau bouillonnante servant à infuser son précieux breuvage.

Mû par l’énergie de la nécessité, Richard Blechynden a soudain une idée lumineuse. Il refroidi son thé infusé en y plongeant de nombreux glaçons et propose aux passant une boisson rafraîchissante et salvatrice ! Le succès est fulgurant. L’on se presse de toutes parts pour déguster ce breuvage frais, goûtu et peu sucré. Personne ne le sait encore mais cet engouement n’est que la prémisse d’une vague de consommation qui déferle toujours de nos jours. La soif s’étanche et les affaires reprennent. Le thé glacé est né !

8/ Qui inventa le thé en sachet ?

La préparation du thé est un art subtil et délicat. Elle fait d’ailleurs bien souvent partie du plaisir lié à la dégustation d’une tasse savoureuse. Toutefois, pour cause de praticité, il est parfois plus commode d’utiliser des infusettes. Ces petits sachets de thé, souvent tissés en mousseline de coton ou en gaze, permettent en effet une infusion rapide à toute heure et en tout lieu. Mais savez-vous d’où viennent ces petites doses de thé prêtes à l’emploi ?

Nous devons cette astucieuse invention à Thomas Sullivan, importateur de thé New-Yorkais qui officiait au début du siècle dernier. En 1910, il eut l’idée d’échantillonner les thés présents dans sa collection afin de les faire découvrir à de potentiels acheteurs. Il propose donc de petites quantités de chacune de ses références, conditionnées dans de petits sachets de soie. Il suffit de plonger ces derniers dans de l’eau chaude pour procéder à l’infusion, et ainsi déguster son thé sans attendre. L’idée est simple mais elle fonctionne à merveille. Pouvant déguster des échantillons de thés, les clients se pressent.

Le thé en sachet est né !

9/ Le thé indien est-il le fruit d’un accord commercial ou d’un braquage réussi ?

La culture du thé en Inde fut impulsée par une volonté britannique. En effet, c’est l’écossais Robert Bruce qui découvrit, vers 1830, un arbre similaire au Camellia Sinensis dans la région d’Assam. Il fut alors convaincu que le thé pouvait prospérer en terre indienne.

Or, c’est à un autre Robert, Robert Fortune botaniste de formation, que revient la tâche de vérifier cette hypothèse. Mandaté par la Royal Horticultural Society, il décida d’effectuer un voyage en Chine afin de découvrir les secrets de la culture du thé. Accompagné d’un guide, il se déguisa en Mandarin et arpenta l’Empire du Milieu des mois durant. À chaque étape de ce périple, souvent dangereux, il prit soin d’acheter des plants de théiers qu’il expédiait à Calcutta par voie de mer. Aucun d’eux ne survécurent au voyage.

Ce premier échec ne découragea pas Robert Fortune qui entreprit une nouvelle excursion en 1848. Cette fois, il déroba purement et simplement des milliers de plants. Il les envoya en Inde en ayant pris soin de les protéger soigneusement.

L’entreprise réussit et le botaniste créa deux jardins en Darjeeling, sur les flancs de l’Himalaya. Ces derniers sont encore réputés de nos jours puisqu’il s’agit du jardin Puttabong et du jardin Tukvar.

Ce larcin fut donc porteur !

10/ Le anglais sont-ils les premiers à avoir consommé du thé en Europe ?

S’il est vrai que, de nos jours, le thé est indissociable de l’image du Tea time britannique, nous devons l’arrivée de cette boisson prodigieuse sur le continent européen à un tout autre peuple. Marco Polo est le premier à en faire mention (en des termes peu reluisants). Cependant, ce sont les portugais qui, les premiers, en ramenèrent des cargaisons de leur comptoir de Macao.

En 1662, la princesse portugaise Catherine de Bragance épouse le roi Charles II d’Angleterre. Elle lui fait découvrir, ainsi qu’à toute la Cour, le fameux Five O’clock. L’Angleterre s’éprend bien vite de cette boisson nouvelle accompagnée de marmelade à l’orange.

En outre, la princesse offre dans sa dot les villes de Tanger et de Bombay, ce qui ouvre la route des Indes. Ainsi, l’hégémonie britannique en Europe dans le domaine du thé doit beaucoup au Royaume du Portugal !

Mieux que les anecdotes sur le thé, la préparation du thé, et le partage !

Il est à présent l’heure de vous préparer un délicieux thé (glacé !). Nous espérons que vous avez fait de belles découvertes sur votre boisson préférée avec ces dix anectodes sur le thé ! Vous pourrez les partager à loisir à vos convives, durant le Tea time ou lors de vos soirées d’été ! N’hésitez pas à nous partager ou à nous faire connaître de nouvelles anecdotes savoureuses ! Très bel été à tous !

Thé-Passion

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